mercredi 25 novembre 2015

MAUVAIS KARMA



En fengshui astrologique novembre 2015 est  le mois du karma. Je suis toujours fascinée par la justesse des prédictions de ce système. Car le karma, nous l’avons vraiment éprouvé ce 13 novembre.  Durant cette période chacun récolte ce qu'il a semé, en tant qu'individu, que groupe, que société ou qu’humanité toute entière.

«Qui sème le vent récolte la tempête», mais qui sème la tempête récolte  quoi ? Dévastation et désolation. Il ne s’agit nullement d’une quelconque punition ou récompense, mais d’une conséquence logique philosophique.

En ce mois de novembre, la société occidentale européenne s'est prise une grande claque de karma dans la figure. Ceux qui ont un peu de sagesse réaliseront que les bombes humaines ne sont que la conséquence de ce que nous avons semé durant les siècles passés. (croisade, colonisation, libéralisme).

Dans ma jeunesse, un des slogans de mai 68 était «élections piège à con». Des  lors, chaque fois que je reçois dans ma boîte aux lettres une de ces petites missives m’incitant à voter, «élection piège à con» me revient à l’esprit et ainsi je ne vote pas. Je ne suis pas «un bon citoyen de la démocratie».

La démocratie : le gouvernement par le peuple !

Que sont-elles devenues nos démocraties ? Comme le dit Sarah Roubato dans mediapart :

«Que l’on soit, français, allemand, anglais, suisse, maghrébin, malien, chinois, kurde, musulman, juif, catholique, protestant, athée, bi, homo ou hétéro, et que sais-je,  nous sommes tous les mêmes dès lors qu'il s'agit d'acheter une paire de Nike ou un pull en cachemire, on devient de bons petits soldats du néo-libéralisme et de la surconsommation : les deux piliers de ce mal nommé démocratie.  On continue à acheter le Nutella à base d’huile de palme qui détruit des milliers d’hectares de forêt indonésienne et décime les populations , on acquiert le dernier iphone et on grandit un peu plus les montagnes de déchets avec les carcasses de nos anciens appareils, on préfère les fringues pas chères, teintes par des enfants du Bengladesh et de Chine, on dépense des centaines d'euros par an en maquillage testé sur les animaux et qui détruisent ce qui reste de ressources naturelles. 

Où est passé le pouvoir du peuple dans toutes ces activités ?

Toutes ces dérives déjà critiquées dans le cinéma italien en 1973 par le film La Grande Bouffe : l'histoire de quatre hommes, vers la fin de l'automne, qui fatigués de leurs vies ennuyeuses et de leurs désirs inassouvis, décident de s'enfermer dans une villa pour ce qu'ils appellent un « séminaire gastronomique » mais pour en fait se livrer à un suicide collectif en mangeant jusqu'à ce que mort s’ensuive. C'est ainsi que l'on pourrait décrire notre démocratie occidentale : TOUJOURS PLUS.

Plus appelle encore plus : plus d’argent génère le désir d’encore plus d’argent, plus d’alcool, encore plus d’alcool, plus de sexe (la liberté sexuelle) encore plus de sexe. La société occidentale porte en elle-même les germes de son déclin. Que pensent tous ceux qui peuplent les banlieues des capitales des autres continents : les favélas de Rio, les bidonvilles de Bamako ? Les habitants des pays que nous avons colonisés et dont nous pillons sans vergogne les richesses ?

Quel karma générons-nous par notre mode de vie extravagant : la haine, la jalousie, la rivalité. Notre mode de vie est insolent vis-à-vis du reste du monde.

Et c’est sans parler de nos actions  lors siècles passés : les croisades, la colonisation, l’esclavage, (voir le roman de Blaise Le Wenk : Algérie, terre d’écueil). Ce sont les graines que NOUS avons semées et il est temps maintenant de recevoir notre récolte : des bombes humaines qui explosent sur nos terrasses, stades de foot, sur les plages où nous allons parfaire notre bronzage. Ce n’est pas la justice divine, car le divin se fiche pas mal de tout cela. Ce n’est qu’une conséquence logique que nos gouvernants s’ils n’avaient pas eu le cerveau lavé dans nos grandes écoles, universités et autres centres d’études auraient facilement pu prévoir.

Personnellement je me sens totalement concernée : j’ai profité pleinement des trente glorieuses : restaurants, vacances au club med, journées de ski, croisière en Grèce, concerts J’ai rempli des armoires de chaussures et des penderies de vêtements que je ne portais souvent qu’une fois. 

Alors ne nous plaignons pas si on nous attaque au coeur de nos capitales, si des villes entières sont «fermées». C’est tout simplement le karma qui s’exprime. 

Et non, je ne me lėverai  pas pour défendre «nos soi-disant valeurs et nos libertés» qui ne sont que des incitations à dilapider nos salaires confortables (le prix d’un café en terrasse me permet de faire 20 cafés chez moi avec du café et de l’eau chaude.)

Oui, je suis triste pour Paris, la ville où j’ai passé toutes mes vacances entre l’âge de 10 et 20 ans, à faire du shopping, fréquenter les théâtres et les meilleurs restaurants. Je suis vraiment désolée mais ce n’est plus un symbole que je souhaite défendre. Plaindre les victimes innocentes, c'est normal, elles méritent toute notre compassion. 

Mais, en plus, il est indispensable d'expliquer les lois du karma. Sans cette compréhension, nous continuerons à planter les mêmes graines et à récolter les mêmes fruits.

Je n’approuve pas que la seule réponse soit le bombardement de villes, ce qui générera plus de réfugiés et plus de terrorristes. 

Sun Tzu dit : 
Il est d’une importance suprême dans la guerre d’attaquer la
stratégie de l’ennemi.
Celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu’elles ne surviennent.
Celui qui arrache le trophée avant que les craintes de son ennemi ne prennent forme excelle dans la conquête.
Attaquez le plan de l’adversaire au moment ou il naît.
Puis rompez ses alliances.
Puis attaquez son armée.
La pire des politiques consiste à attaquer les cités.

A vrai dire, je me sens un peu démunie pour agir. Peut-être qu’on pourrait dire la prière O’onopono :

" Créateur Divin , Père , Mère , Fils "et fille"... en un seul ...Si moi même ma famille , mes parents et ancêtres ont offensé ta famille , tes parents et tes ancêtres par des pensées , mots , faits et actions depuis le début de notre création jusqu'à aujourd'hui , nous demandons ton pardon ! fais que cela soit nettoyé , purifié , libéré , coupe toutes les mémoires , blocages , énergies et vibrations négatives et transmue ces énergies indésirables en lumière pure ...et qu'il en soit ainsi " 

Pour cette fois, je ne suis pas bisous-nounours . A mon âge, j’ai le droit de dire tout ce que je veux.

Florence Wenker-Martin

Novembre 2015

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